Madame, Monsieur,
J’ai l’honneur de vous transmettre le rapport d’activité du Défenseur des droits pour l’année 2024. Les 140 000 réclamations reçues par l’institution en 2024 et les différents travaux réalisés traduisent, cette année encore, de nombreuses atteintes aux droits et aux libertés en France, dans ses cinq champs de compétences : défense des droits des usagers de services publics, défense et promotion des droits de l’enfant, contrôle externe de la déontologie des forces de sécurité, orientation et protection des lanceurs d’alertes, et promotion de l’égalité et lutte contre les discriminations.
Ce dernier champ fait l’objet dans ce rapport d’un éclairage spécifique : il présente un état des lieux précis sur la persistance et l’aggravation des discriminations, et donne des clés pour comprendre et lutter contre ces phénomènes qui entaillent notre cohésion sociale. Il met également en perspective les difficultés des personnes à faire valoir leurs droits, notamment en matière de discrimination, et l’action du Défenseur des droits pour résoudre, tant d’un point de vue individuel que structurel, les problèmes qu’elles rencontrent.
Dans ce contexte, les missions du Défenseur des droits s’avèrent de plus en plus indispensables pour répondre aux nombreuses difficultés rencontrées par les personnes qui nous saisissent pour faire valoir leurs droits. Elles reposent sur l’engagement indéfectible des 620 délégués du réseau, présents dans plus de 1 000 points d’accueil à travers la France et celui des 250 agents, professionnels du droit, présents au siège et dans les pôles régionaux.
L’institution fonde son action et ses recommandations sur son analyse des atteintes aux droits et aux libertés, qu’elle se forge à travers le traitement des réclamations et son expertise juridique, et qu’elle éclaire à l’aide des outils et des méthodes qui font sa spécificité : des échanges nourris avec la société civile, à travers ses comités d’entente et de liaison, des travaux confiés à des chercheurs, ainsi que l’expertise des personnalités qualifiées nommées au sein de ses collèges.
Je vous souhaite une bonne lecture de ce document qui constitue un appel à l’action collective pour que le droit n’oublie personne.
Claire HÉDONÂ
Défenseure des droits